[BDPalabres] Accusé de reception

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Jeu 28 Aou 11:27:22 EDT 2008


Au Professeur Daniel MENGARA
Coordonateur du Mouvement BDP
 
Cher Professeur,
 
Vous avez pris de votre temps pour me faire part de votre point de vue. Je vous en remercie. Vous comprendrez certainement que je vous reponde méthodiquement. Cela implique un décallage de temps. Je vous prie de croire qu'il n'est pas dans mon intention d'abuser de votre patience, ni de compter parmi vos détracteurs. Je vais m'efforcer de vous apporter une reponse structurée. J'espère que - au contraire d'autres leaders d'opinion noyés par leur célébrité médiatique - vous prendrez la peine de l'étudier avec la plus grande attention et d'en tirer les meilleures enseignements pour votre mouvement.

Cordialement.
MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
Démarches-Gestion
FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES 
ACHATS (SEMI-) INDUSTRIELS
 CONVOYAGE EXPLOITATION
VEHICULES EQUIPEMENTS CONSOMMABLES
EUROPE - AFRIQUE
 


--- En date de : Jeu 28.8.08, Dr. Daniel Mengara <protected at bdpgabon.org> a écrit :

    De: Dr. Daniel Mengara <protected at bdpgabon.org>
    Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
    À: bdpalabres at bdpgabon.org
    Date: Jeudi 28 Août 2008, 3h19

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    Monsieur Mayandji, cher frère:

    Le paradoxe que je constate dans votre argumentaire est exactement celui qui
    découle des tares que vous reprochez aux autres. Vous vous dites
    "fatigué" de voir une opposition mal organisée, et qui, je vous
    cite, "contrairement aux mouvements d'opposition dans les autres pays,
    ne semble pas se donner les moyens de se battre avec la détermination que les
    partisans du pouvoir défendent leurs privilèges."

    Bien!

    Et vous ajoutez, ensuite, en censeur des méthodes précipitées, que vous
    êtes partisan des petits pas ciblés, ceux des solutions "au fur et à
    mesure".

    Bien aussi !

    MAIS, mon frère, en quoi donc cette démarche serait-elle différente de celle
    de Mba Abessole qui, lui, préfère faire les choses à "petits pas
    ciblés" de l'intérieur du régime, ou de Mamboundou, qui, lui, pense
    désormais qu'un raprochement entre lui et Bongo, aussi avare de résultats
    que ce rapprochement soit, apportera de petis changements progressifs qui lui
    sont plus acceptables que la guerre ou la violence, même si pour cela le peuple
    gabonais doit attrendre 100 ans de plus?!

    Il me semble que vous êtes exactement dans la logique de cette opposition que
    vous fustigez, non?

    Il y a une seconde contradiction dans votre argument car, si l'on prend
    votre critique à la lettre, on voit que si l'opposition dont vous parlez
    était mieux organisée et devenait comme celle des autres pays, elle
    contredirait immédiatement votre théorie des "petits pas"
    puisqu'elle précipiterait TOUT! Ce qui ne serait pas non plus à votre
    goût des "petits pas ciblés", il me semble, n'est-ce pas, cher
    ami?

    Le problème des censeurs invétérés comme vous et moi, cher frère, est que
    nous croyons souvent détenir la vérité absolue, alors que, en réalité, nous
    ne brassons que du vide, du vent.

    Par exemple: vous qui vous dites fatigué de voir une opposition inepte, vous
    rendez-vous au moins compte que, du haut de votre piédestal de censeur (un peu
    comme moi), vous êtes en train de dire que vous savez mieux que cette
    opposition ce qu'il faut faire pour résoudre la problématique gabonaise? 

    Si tel est le cas, bien!

    Mais, dans ce cas, je me permettrai la remarque suivante: si, donc, comme le
    laisse supposer votre message, vous avez la solution parce que mieux et plus
    éclairé, on se demande ce que vous attendez pour créer, VOUS-MEME, cette
    opposition CAPABLE qui, elle, pourra, à votre convenance (puisque vous en aurez
    été l'initiateur éclairé), satisfaire à vos exigences de meilleure
    organisation!! Mieux encore, si vous ne pouvez la créer indépendamment, rien
    ne vous interdit de vous engager à ses côtés pour lui faire bénéficier de
    vos hautes inspirations! Là ou d'autres ont failli, vous réussirez
    peut-être! Pourquoi, dans ce cas, priver le pays de votre infinie sagesse, et
    surtout du potentiel d'une réussite par VOUS, là où les autres ont
    échoué!?

    En fin de compte, frère, je peux affirmer sans méchanceté, mais aussi sans
    me tromper, que, comme nous tous, vous êtes bel et bien le produit du
    bongoïsme, non pas parce que vous êtes bongoïstes (je ne crois pas que vous
    le soyez), mais plutôt parce que vous souffrez des mêmes tares qui nous
    polluent tous, nous qui, vitupérant de l'ombre (engagés nulle part) ou de
    derrière nos ordinateurs (comme moi), croyons pouvoir faire avancer la cause
    gabonaise en critiquant, de loin, ceux qui, eux, ont, au moins, osé
    s'aventurer sur la voie de l'opposition ouverte et radicale. 

    Dans un de mes récents articles, j'ai souligné le fait que les citoyens
    que nous sommes ne devons jamais reprocher à l'opposition ses échecs si
    ces échecs s'expliquent par une conjoncture indépendante de sa volonté.
    L'échec ou la réussite, en tout combat politique, est une situation qui,
    en elle-même, est fonction du moment et de la conjoncture sociopolitique et
    socioculturelle du moment. On peut échouer inexplicablement dans un contxete
    pourtant très favorable (Mba Abessole, Mamboundou) ou réussir au moment le
    plus inattendu (Géorgie, Ukraine, Russie, Indonésie, Pakistan, etc.). Mais ce
    n'est pas l'échec qui est, en lui-même, un problème. Ce que nous
    devons reprocher à l'opposition, à NOTRE opposition, ce sont les
    RENONCEMENTS qui causent l'échec, surtout quand ces renoncements bafouent
    les principes les plus élémentaires de la décence humaine et/ou citoyenne.
    Autrement dit, qu'elle soit organisée ou désorganisée, rien ne garantit
    la réussite de l'opposition. Ce qui importe, par contre, est que cette
    opposition reste déterminée dans son intention et sa conviction, génération
    par génération, et génération après génération.

    Personnellement, je ne reproche leur échec ni à Mamboundou, ni à Mba
    Abessole. Ce que je leur reproche, c'est leur renoncement. Et parce que je
    sais que l'échec peut être au rendez-vous de tout opposant de bonne
    volonté, même sans renoncement, j'essaie de m'engager dans
    l'espoir de non seulement mieux faire, mais aussi de POUVOIR réussir (sans
    pour autant croire que je suis celui qui réussira forcément; je ne sais de moi
    que ma conviction. L'avenir, lui, appartient à Dieu). Mais ce que je
    m'interdis en tant que citoyen responsable, c'est le découragement ou
    la fatigue qui me met hors-jeu de l'histoire et de la société. Il n'y
    a pas de renoncement pire que celui qui est fait juste parce que d'autres
    ont renoncé ou échoué. C'est là une conclusion trop facile qui ne ferait
    pas de moi un meilleur citoyen que ceux que je critique. Il est bien de
    critiquer. Mais il est encore mieux de critiquer quand on est, soi-même,
    engagé dans une tentative de salut national.

    Quand j'ai créé le BDP-Gabon Nouveau, je l'ai fait sur la base du
    constat d'échec de Paul Mba Abessole et de Pierre Mamboundou, et ceci dès
    décembre 1998. Dès 1998, j'avais déjà vu, dans leurs attitudes, les
    germes non pas de l'échec, mais du renoncement. Et je me suis juré, en
    m'engageant OUVERTEMENT, d'ESSAYER de mieux faire qu'eux, et
    surtout, de ne JAMAIS RENONCER, comme eux, aux idéaux qui furent leurs et qui
    sont aujourd'hui miens. Et j'attends de citoyens responsables la même
    réaction que moi. En d'autres termes, si aujourd'hui ou dans 10 ans,
    mes concitoyens constatent mon échec et croient pouvoir mieux faire que moi, je
    ne trouverai satisfaction que dans un acte d'engagement de leur part qui
    puisse reprendre le combat là où j'ai échoué, et le mener à finalité,
    avec ou sans moi.

    Autrement dit, cher frère, en quoi un citoyen peut-il croire être plus utile
    à la société que le bébé qui vient de naître et qui suce le lait maternel
    en toute insouciance s'il ne ponctue pas sa critique par un acte
    d'engagement concret? En quoi peut-il être meilleur que le chien errant
    qui, n'ayant d'autre objectif dans la vie que la recherche de l'os
    dans les poubelles, ne se soucie guère de ce qu'il fera le jour
    d'après? En quoi peut-il être différent d'Omar Bongo qui, à la tête
    du Gabon depuis 41 ans, ne se soucie guère des souffrances de son peuple? Du
    moment que, lui, mange bien et fait son petit truc dans son coin, que lui
    importe, à Bongo ou à ce citoyen individualiste, que le reste des Gabonais
    tire le dibale par la queue?

    Le principe d'une opposition, cher frère, n'est pas de détenir la
    science infuse ou la solution toute faite. Le principe d'une opposition
    n'est pas non plus d'être capable de tout accomplir de son vivant ou de
    tout réussir. Le principe d'une véritable opposition réside dans sa
    capacité non seulement à assumer le rôle de défense des intérêts citoyens
    qui est le sien, mais également d'en mobiliser et d'en étendre la
    conscience aux générations futures. Faire de l'opposition découle
    d'une culture politique qui, procédant par tâtonnements et par
    hypothèses, finit un jour par le triomphe des forces du changement dès lors
    qu'il n'y aurait aucune cassure générationnelle dans la continuité
    des engagements. 

    Le but n'est donc pas que Mamboundou ou Mengara réussisse de son vivant.
    Le but est, pour tous ceux qui s'engagent ou épaulent ceux qui
    s'engagent, de toujours tenter le changement en fonction de leur
    inspiration, et s'ils échouent malgré leur bonne volonté, il leur est
    important de pouvoir compter sur ceux qui, dans les générations présentes ou
    futures, pourront prendre la relève et continuer le combat pour la dignité.
    Or, pour que les tâtonnements des uns et des autres arrivent à une solution
    avérée (comprenez, victoire), il faut bien que des hommes comme vous, Monsieur
    Mayandji, aient le courage de contribuer OUVERTEMENT, et AU SEIN DE CETTE
    OPPOSITION DEFICIENTE ou en dehors d'elle par une OPPOSITION NOUVELLE, leur
    éclairage (tout en gardant à l'esprit le simple fait, modeste, que cet
    éclairage ne sera pas forcément la panacée qui mènerait à la réussite).
    Tout acte d'opposition est alors vu comme une tentative stratégique qui
    comporte en elle un espoir de réussite et non une certitude. Faire de
    l'opposition n'est ni un travail de nanochirurgie ni un travail de
    nanoscience. Faire de l'opposition, c'est un peu comme un opérateur de
    mitrailleuse qui tire une centaine de balles en direction d'une cible, avec
    l'espoir qu'une des balles fera mouche.

    Bref, l'opposition pour moi se résume ainsi: devant l'incertitude, les
    hésitations et les tâtonnements, tout ce qui peut être tenté doit être
    tenté, génération par génération, et génération après génération.
    Quand Mengara ou Mamboundou tombe, victime de la corruption ou de la fatiguue,
    il doit toujours se trouver un Mayandji pour, soit prendre la relève pour
    continuer le combat, soit donner des béquilles à ceux qui, ayant tenté toute
    leur vie, n'arrivent plus à tenir debout tous seuls.

    Il ne sert donc à RIEN pour un cotoyen de brayer, DU DEHORS, qu'il est
    fatigué par l'inorganisation de l'opposition quand, dans le même
    temps, il se refuse à y entrer, collectivement ou indépendamment, pour aider
    à son REDRESSEMENT.

    En d'autres termes, l'inorganisation de l'opposition est autant de
    VOTRE faute, frère Mayandji, que de la mienne et de celle de tous ceux qui
    participent de cette opposition inepte que vous critiquez. Imaginez, cher
    frère, un seul moment le cas de figure suivant:

    1) L'opposition gabonaise est reconnue inepte (Cela, tout le monde le
    sait).

    2) Monsieur Mayandji, en homme éclairé, a la solution.

    3) Monsieur Mayandji, au lieu de se déclarer fatigué, entre dans
    l'opposition ou crée son opposition, pour redresser l'opposition.

    4) L'opposition, bénéficiant enfin de la science de Monsieur Mayandji,
    arrive enfin à s'organiser.

    5) 2009, l'opposition chasse Bongo du pouvoir et commence la reconstruction
    du pays, grâce à la contribution spectaculaire de Monsieur Mayandji.

    6) Le Gabon est enfin sauvé et Monsieur Mayandji est fait héros national avec
    un mausolée lui reconnaissant une contribution historique de patriote.


    Bien!

    IMAGINONS maintenant l'autre cas de figure, c'est-à-dire,
    l'affirmation ou la perennisation de la sitaution de passivité et
    d'immobilisme (donc de renoncement) dans laquelle vous vous trouvez, cher
    frère, et ceci malgré vos critiques incantatoires:


    1) L'opposition gabonaise est reconnue inepte (Cela, tout le monde le
    sait).

    2) Monsieur Mayandji, en homme éclairé, a la solution.

    3) MAIS Monsieur Mayandji, fatigué par le désastre d'une opposition
    désorganisée, reste dans l'ombre, refuse de s'engager et garde sa
    solution pour lui-même.

    4) L'opposition, ne bénéficiant pas de la science de MOnsieur Mayandji,
    sombre encore plus dans la désorganisation et s'étiole.

    5) 2012, Bongo est réelu. 2019, Ali Bongo est élu. 2026 Ali Bongo est
    réélu, jusqu'à perpète. 2030, Le Gabon n'a plus de pétrole.
    N'ayant jamais préparé l'après pétrole, le Gabon, en 2033, est le
    pays le plus pauvre du monde.

    6) 2034, Monsieur Mayandji meurt de palu au dispensaire de Nkembo, parce
    qu'au Gabon, la pauvreté est devenue telle que ses petits enfants, sans
    emploi, n'ont pas  assez d'argent pour lui acheter un comprimé de
    Fansidar, et les économies qu'il avait faites pour sa retraite en 2026 ont
    fondu comme beurre au soleil devant la vie chère qui est maintenant au Gabon
    comme celle du Zimbabwé: 1000%

    Autrement dit, Monsieur Mayandji, ceux qui s'engagent et essaient, même
    dans la désorganisation et l'échec, valent mieux comme citoyens que ceux
    qui, de loin, critiquent, se disent plus compétents, mais pourtant, se refusent
    à montrer, par l'engagement concret, comment ils peuvent mieux réussir que
    les autres.

    Et cette leçon, croyez-moi, vaut pour nous tous, moi y compris.

    La question, en fin de compte, n'est pas de savoir qui a échoué ou qui a
    réussi. Ce qu'il faut, c'est étudier comment, par la combinaisaon des
    efforts et des inspirations, nous pourrions, ENSEMBLE ET/OU SEPAREMMENT,
    contribuer à l'objectif de consolidation d'une opposition engagée qui
    soit capable de résister aux prostitutions qui enfantent de ce renoncement qui
    compromet la réussite. L'image à avoir en tête ici est celle de soldats
    sur un champ de bataille. Quand ils s'avancent, l'ennemi les fauche.
    Certains tombent, mais d'autres avancent. A la fin, ce sera à qui avancera
    avec plus de résolution que la victoire appartiendra.

    PLus proche de nous, cette image marche de la façon suivante. En face de
    Mamboundou, Mba Abessole, Mayandji et Mengara, il y a Bongo avec un fusil à
    trois balles. Devant les tirs de Bongo, Mba Abessole tombe. Puis c'est le
    tour de Mamboundou, et enfin Daniel Mengara. Maintenant, Bongo n'a plus de
    balles et Mayandji reste debout, vivant, devant un Bongo désemparé. Sous la
    rage des années de brimades subies, Mayandji étrangle Bongo et le pend à un
    arbre, pour les vautours. Le Gabon est libéré.

    Autrement dit, dans tout combat, certains tombent sous les balles ou sous la
    peur, mais d'autres, surtout ceux qui se font censeurs des autres, doivent
    être capables de continuer la lutte. Il est impardonnable de renoncer ou de se
    fatiguer parce qu'on a vu certains tomber, et ensuite se retourner pour
    critiquer ceux qui sont tombés ou se sont enfuis. Si on a de la conviction, on
    doit continuer, sinon on ne sert à rien dans la société des hommes.

    L'opposition, cher ami, ne peut être vue comme une aventure sans
    lendemain. Le dire de cette manière, c'est voir l'opposition comme une
    affaire basée sur le court terme de nos courtes vies, et non comme une
    continuité que chaque génération se doit de pérpétuer, pour elle-même et
    pour les autres. Autrement dit, chaque citoyen qui se bat ne doit jamais limiter
    l'idée de l'opposition à ce qu'il peut y gagner de son vivant,
    mais plutôt la construire sur les principes de participation qui lui
    permettraient de faire sa part de contributions à l'édifice de
    redressement national. 

    Autrement dit, la valeur d'un vrai citoyen ne se mesure pas à combien de
    théories il peut émettre. Tant qu'il n'est pas prêt, de par LUI-MEME,
    à tester ses propres théories et même à les mettre en pratique au service de
    la nation, il ne vaut rien pour la société.

    Et la question que le citoyen modeste posera toujours à ces censeurs
    invétérés que nous sommes, vous et moi, est la suivante: est-ce que tu peux
    faire mieux, toi qui parle beaucoup, beaucoup, beaucoup? 

    A cette question, je crois que nous savons déjà la réponse.


    Daniel Mengara


    Christian MAYANDJI wrote:
    ___________________________________________________________
    >
    >
    >
    > Il n'est pas question pour moi d'appeller à la guerre civile. Je
    suis tout simplement fatigué de voir une opposition qui si mal organisée et
    qui, contrairement aux mouvements d'opposition dans les autres pays, ne
    semble pas se donner les moyens de se battre avec la détermination que les
    partisans du pouvoir défendent leurs privilèges.
    > Je pense qu'à l'instar de la majorité des gabonais, je ne suis
    pas le partisan des aventures sans lendemain. Je pratique la politique des
    "petits pas", celle qui consiste à apporter des solutions ciblées
    aux populations au fur et à mesure que les problèmes sont identifiés et que
    les moyens sont constitués.
    > MANGASS TTC
    > Christian MAYANDJI
    > Démarches-Gestion
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    >  CONVOYAGE EXPLOITATION
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    > EUROPE - AFRIQUE
    >  
    >
    >
    > --- En date de : Mer 27.8.08, Jean Bika <protected at yahoo.com> a
    écrit :
    >
    >     De: Jean Bika <protected at yahoo.com>
    >     Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
    >     À: bdpalabres at bdpgabon.org
    >     Date: Mercredi 27 Août 2008, 2h22
    >
    >     ___________________________________________________________
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    >
    >
    >     Monsieur Mayandji, vous avez tout dit. Les peuples qui ont sacrifié
    de leur
    >     sang et acheté la liberté avec leur sang comprennent mieux la valeur
    de la
    >     paix. le gabon, comme d'autres pays, devra passer par une étape
    de violence
    >     pour le comprendre. Une seule personne en sera la cause: Omar Bongo.
    >
    >
    >     Christian MAYANDJI a écrit:
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    >     >
    >     > M. Mengara a le droit d'affirmer sa différence, comme tous
    ceux qui
    >     aspirent à un changement légitime au Gabon, au TOGO, dans
    d'autres pays,
    >     sur d'autres continents.
    >     > Cependant, je crois que nous évoluons vers des dérives qui me
    font
    >     craindre des tensions extrêmes.
    >     > Je résume la situation : les "opposants" attaquent les
    >     représentant s du pouvoir dans ce qu'il y a de plus bas;
    >     > les partisans du "pouvoir" s'entêtent dans leurs
    délires
    >     de candidats à la corruption, pour ceux qui n'y ont pas encore
    été
    >     initiés.
    >     > Entre ces extremes, ils y a des hommes et des femmes qui
    construisent
    >     patiemment leur vie, avec leur propre moyens, sans rien demander à
    personne,
    >     pas même à l'Etat.
    >     > Le seule chose que je me demande, c'est pourquoi
    l'opposition ne
    >     se donne pas une bonne fois pour toutes les moyens d'en découdre
    avec le
    >     pouvoir, ainsi que cela s'est produit dans les autres pays.
    >     > Il se peut qu'après le sacrifice du sang, chacun trouvera la
    voie de
    >     la raison et comprendra que la politique commence lorsqu'on
    découvre
    >     comment faire la différence entre l'intérêt général et les
    intérêts
    >     particuliers. la politque se fait lorsqu'on respecte
    l'individu, la
    >     personne quelque ses valeurs dans la mesure ou tout le monde respecte
    la loi
    >     républicaine. Elles se poursuit lorsque chacun comprend que
    l'Etat - en
    >     tant que représentant de l'intérêt général - n'est pas la
    >     propriété de personne, mais en tant que puissance publique c'est
    une
    >     personne morale avec son fonctionnement propre.
    >     > Il est inopérant que chacun puisse projeter ses propres
    asiptations dans
    >     l'Etat. l'Etat n'est la vache à lait de personne.
    C'est tout
    >     simplement une organisation dont la fonction est de gérer ce qui
    constitue le
    >     ^patrimoine commun.
    >     > Je crois que la plupart des conflits actuels proviennent que
    chacun -
    >     conservateurs et partisans du changement - ne percoive l'état que
    comme une
    >     vache à lait que chacun doit traire.
    >     > En tant qu'historien, je sais que le changement est
    inéluctable et
    >     surtout en marche...
    >     > MANGASS TTC
    >     > Christian MAYANDJI
    >     > Démarches-Gestion
    >     > FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES 
    >     > ACHATS (SEMI-) INDUSTRIELS
    >     >  CONVOYAGE EXPLOITATION
    >     > VEHICULES EQUIPEMENTS CONSOMMABLES
    >     > EUROPE - AFRIQUE
    >     >  
    >     >
    >     >
    >     > --- En date de : Mar 26.8.08, Magloire Olympio
    >     <protected at hotmail.com> a écrit :
    >     >
    >     >     De: Magloire Olympio <protected at hotmail.com>
    >     >     Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
    >     >     À: bdpalabres at bdpgabon.org
    >     >     Date: Mardi 26 Août 2008, 9h01
    >     >
    >     >     ___________________________________________________________
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    >     >     Rebondissement dans l’affaire AKA : de nouveaux éléments
    qui
    >     confortent la
    >     >     thèse de l’assassinat ; le frère cadet du défunt
    Maurille membre
    >     du régime
    >     >     précipite son enterrement.
    >     >
    >     >
    >     >     La tragique disparition du leader du MODENA Joachim Agbobli
    Atsutsè
    >     n’a pas
    >     >     fini de révéler tous ses secrets. Après les résultats
    farfelus de
    >     >     l’autopsie du professeur Napo-Koura et les conclusions
    tordues du
    >     procureur de
    >     >     la République Robert Bakaï le 18 aôut dernier ; de
    nouveaux
    >     éléments
    >     >     viennent d’apparaître dans le dossier et confortent
    désormais, la
    >     thèse
    >     >     d’un assassinat déguisé en suicide. Ces informations,
    nous les
    >     devons à
    >     >     plusieurs amis du politologue (universitaires, hommes
    politiques,
    >     médecins,
    >     >     journalistes) qui se sont mobilisés pour faire triompher la
    vérité.
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     Le corps du défunt porte des traces d’électrocution
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     La première information qui ressort de ces investigations
    est liée
    >     à des
    >     >     lésions observées autour du coup et des parties génitales
    de la
    >     victime. Les
    >     >     spécialistes en conclurent à une torture par des objets
    >     électriques. Pour ces
    >     >     spécialistes, il est incroyable que le médecin légiste ait
    pu
    >     conclure en une
    >     >     mort par suicide en passant sous silence ces différentes
    lésions que
    >     nous
    >     >     venons de signaler. En réalité, AKA a été enlevé depuis
    la
    >     clinique,
    >     >     conduit à un endroit secret et torturé à mort avant que le
    corps ne
    >     soit
    >     >     jeté à la plage 24 h plus tard. C’est d’ailleurs ce
    scénario
    >     qui explique
    >     >     la disparition des vêtements de la victime de même que
    l’abandon
    >     de son
    >     >     portefeuille, et ses verres médicaux. La version du
    rendez-vous en
    >     plus du
    >     >     parcours effectué attribué au chauffeur n’est qu’une
    pure
    >     invention sortie
    >     >     des laboratoires lugubres pour faire diversion. AKA ne
    s’est jamais
    >     rendu à
    >     >     un quelconque rendez-vous, il ne s’est jamais arrêté à
    l’Hôtel
    >     Palm
    >     >     Beach et il ne s’est jamais rendu à l’Hôtel Sarakawa.
    >     D’ailleurs le
    >     >     docteur Fiadjoe responsable de la clinique Biasa serait sous
    >     d’énormes
    >     >     pressions afin qu’il ne s’adresse à aucun média. A la
    clinique
    >     Biasa les
    >     >     visites aux malades sont désormais réglementées.
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     Maurille Agbobli dans le mauvais rôle
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     Il n’est un secret pour personne que la famille Agbobli est
    >     partagée entre
    >     >     l’opposition et le pouvoir. Parmi ceux qui sont
    actuellement dans le
    >     cercle du
    >     >     pouvoir, nous pouvons citer Robert Dusseh, universitaire,
    conseiller
    >     >     diplomatique de Faure et neveu de AKA et ensuite Maurille
    Edoh Agbobli
    >     ancien
    >     >     ministre, membre du bureau politique du RPT. C’est donc ce
    dernier
    >     qui est
    >     >     accusé aujourd’hui de dissuader la famille d’aller plus
    loin et
    >     précipite
    >     >     par la même occasion l’enterrement de son frère. Alors
    que
    >     certains
    >     >     évoquent encore une contre autopsie avec l’assistance des
    experts
    >     venus de
    >     >     l’extérieur, les obsèques de AKA sont annoncées dans la
    foulée
    >     pour les 29
    >     >     et 30 août prochain.
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     Faure tapis dans l’ombre manœuvre et joue au chrono
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     La mystérieuse mort de AKA ramène au devant de
    l’actualité la
    >     récurrente
    >     >     question de l’impunité qui caractérise depuis 40 ans le
    régime du
    >     RPT.
    >     >     Faure qui espérait noyer cette question de l’impunité
    dans une
    >     mascarade de
    >     >     réconciliation après les fameuses consultations nationales
    se
    >     retrouve du coup
    >     >     dans une situation embarrassante. Depuis le palais de la
    Marina, il
    >     tire sur les
    >     >     ficelles. Comme par hasard le « leader nouveau » qui n’a
    jamais
    >     accordé le
    >     >     moindre crédit à la presse togolaise invite subitement par
    une
    >     méthode peu
    >     >     orthodoxe des journalistes des médias publics et privés à
    une
    >     discussion à
    >     >     battons rompus à la présidence de la République. Certains
    >     journalistes (
    >     >     médias d’Etat, radios et presses privées) se sont rendus
    donc ce
    >     jeudi à la
    >     >     présidence de la République pour en ressortir plus tard
    avec des
    >     billets de
    >     >     banque évalués en 200 000fcfa et 300 000fcfa par tête.
    Tout ceci,
    >     après une
    >     >     longue discussion ennuyeuse arrosée de champagne. D’autres
    >     journalistes qui
    >     >     ont pu déceler là, le piège de la corruption ont décliné
    >     l’invitation
    >     >     présidentielle. Lorsqu’on situe cette discussion avec les
    >     journalistes qui
    >     >     ces derniers temps sont très critiques vis à vis du pouvoir
    de Faure
    >     dans le
    >     >     contexte de la disparition tragique de AKA on comprend
    aisément la
    >     manœuvre du
    >     >     pouvoir qui consiste à clouer le bec aux médias en prenant
    >     habilement soin de
    >     >     se donner le visage d’un président ouvert et préoccupé.
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     Une opposition réduite à de simples communiqués
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     Après la phase des communiqués de compassion certains
    responsables
    >     politiques
    >     >     et associations de la société civile ont exhorté
    l’ensemble de
    >     >     l’opposition à envisager des manifestions de rue dans le
    but
    >     d’exiger la
    >     >     fin de l’impunité au Togo. Ces organisations ont été
    confrontées
    >     au refus
    >     >     catégorique d’autres partis de l’opposition qui de par
    leur
    >     popularité
    >     >     devraient servir de locomotive à cette initiative. Alors la
    question
    >     qui se
    >     >     pose est de savoir si ceux qui pondent à longueur de
    journée des
    >     communiqués
    >     >     sont sincères dans leurs propos ? Visiblement le leader du
    MODENA
    >     comme celui
    >     >     du PSP qu’était Tavio Amorin ne dérangeait pas seulement
    le parti
    >     au pouvoir
    >     >     par son engagement et ses débats mais aussi ses amis de
    >     l’opposition qu’il
    >     >     croyait naïvement être ses frères. Aucune raison ne
    justifie
    >     aujourd’hui
    >     >     l’inertie de cette opposition et de cette société civile
    qui jadis
    >     étaient
    >     >     à l’avant garde de toute violation des droits de
    l’homme. La
    >     réalité est
    >     >     que la société togolaise baigne désormais dans une
    corruption sans
    >     >     précédent où des responsables insoupçonnés de certains
    partis
    >     actuels de
    >     >     l’opposition émargent régulièrement dans le registre de
    Faure.
    >     Faure en
    >     >     parvenant au pouvoir en 2005 au prix des milliers de morts a
    réussi
    >     un seul
    >     >     coup celui, d’avoir mis l’opposition en lambeaux en
    enrôlant
    >     certains dans
    >     >     son aventure gouvernementale et en renflouant les comptes en
    banque
    >     des autres
    >     >     qui ne se contentent désormais que des communiqués. Voilà
    donc le
    >     drame qui
    >     >     se joue devant nos yeux avec des acteurs qui font semblant
    d’être
    >     encore
    >     >     opposants mais qui dans la réalité ont changé depuis leurs
    vestes.
    >     AKA
    >     >     n’est pas seulement la victime du pouvoir RPT mais aussi
    d’une
    >     société
    >     >     togolaise en manque de repères, de principes, où les hommes
    de
    >     valeurs qui
    >     >     devraient servir de guide, de modèle sont crétinisés par
    un
    >     système pervers
    >     >     et vicieux autrement, monsieur Djondo, le docteur Fiadjoe et
    le
    >     chauffeur
    >     >     devraient déjà prendre la parole pour libérer leurs
    consciences et
    >     situer les
    >     >     togolais sur les réelles conditions de la mort mystérieuse
    et
    >     tragique de AKA.
    >     >     Tant que nous ne prendrons pas conscience de cette réalité,
    les
    >     Gnassingbé et
    >     >     leurs suppôts de meurtriers auront encore de beaux jours
    devant eux.
    >     >
    >     >      
    >     >
    >     >     Simon de Fanti, tultogo.com









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