[BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
Christian MAYANDJI
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Mar 26 Aou 09:48:00 EDT 2008
M. Mengara a le droit d'affirmer sa différence, comme tous ceux qui aspirent à un changement légitime au Gabon, au TOGO, dans d'autres pays, sur d'autres continents.
Cependant, je crois que nous évoluons vers des dérives qui me font craindre des tensions extrêmes.
Je résume la situation : les "opposants" attaquent les représentant s du pouvoir dans ce qu'il y a de plus bas;
les partisans du "pouvoir" s'entêtent dans leurs délires de candidats à la corruption, pour ceux qui n'y ont pas encore été initiés.
Entre ces extremes, ils y a des hommes et des femmes qui construisent patiemment leur vie, avec leur propre moyens, sans rien demander à personne, pas même à l'Etat.
Le seule chose que je me demande, c'est pourquoi l'opposition ne se donne pas une bonne fois pour toutes les moyens d'en découdre avec le pouvoir, ainsi que cela s'est produit dans les autres pays.
Il se peut qu'après le sacrifice du sang, chacun trouvera la voie de la raison et comprendra que la politique commence lorsqu'on découvre comment faire la différence entre l'intérêt général et les intérêts particuliers. la politque se fait lorsqu'on respecte l'individu, la personne quelque ses valeurs dans la mesure ou tout le monde respecte la loi républicaine. Elles se poursuit lorsque chacun comprend que l'Etat - en tant que représentant de l'intérêt général - n'est pas la propriété de personne, mais en tant que puissance publique c'est une personne morale avec son fonctionnement propre.
Il est inopérant que chacun puisse projeter ses propres asiptations dans l'Etat. l'Etat n'est la vache à lait de personne. C'est tout simplement une organisation dont la fonction est de gérer ce qui constitue le ^patrimoine commun.
Je crois que la plupart des conflits actuels proviennent que chacun - conservateurs et partisans du changement - ne percoive l'état que comme une vache à lait que chacun doit traire.
En tant qu'historien, je sais que le changement est inéluctable et surtout en marche...
MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
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--- En date de : Mar 26.8.08, Magloire Olympio <protected at hotmail.com> a écrit :
De: Magloire Olympio <protected at hotmail.com>
Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
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Date: Mardi 26 Août 2008, 9h01
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Rebondissement dans l’affaire AKA : de nouveaux éléments qui confortent la
thèse de l’assassinat ; le frère cadet du défunt Maurille membre du régime
précipite son enterrement.
La tragique disparition du leader du MODENA Joachim Agbobli Atsutsè n’a pas
fini de révéler tous ses secrets. Après les résultats farfelus de
l’autopsie du professeur Napo-Koura et les conclusions tordues du procureur de
la République Robert Bakaï le 18 aôut dernier ; de nouveaux éléments
viennent d’apparaître dans le dossier et confortent désormais, la thèse
d’un assassinat déguisé en suicide. Ces informations, nous les devons à
plusieurs amis du politologue (universitaires, hommes politiques, médecins,
journalistes) qui se sont mobilisés pour faire triompher la vérité.
Le corps du défunt porte des traces d’électrocution
La première information qui ressort de ces investigations est liée à des
lésions observées autour du coup et des parties génitales de la victime. Les
spécialistes en conclurent à une torture par des objets électriques. Pour ces
spécialistes, il est incroyable que le médecin légiste ait pu conclure en une
mort par suicide en passant sous silence ces différentes lésions que nous
venons de signaler. En réalité, AKA a été enlevé depuis la clinique,
conduit à un endroit secret et torturé à mort avant que le corps ne soit
jeté à la plage 24 h plus tard. C’est d’ailleurs ce scénario qui explique
la disparition des vêtements de la victime de même que l’abandon de son
portefeuille, et ses verres médicaux. La version du rendez-vous en plus du
parcours effectué attribué au chauffeur n’est qu’une pure invention sortie
des laboratoires lugubres pour faire diversion. AKA ne s’est jamais rendu à
un quelconque rendez-vous, il ne s’est jamais arrêté à l’Hôtel Palm
Beach et il ne s’est jamais rendu à l’Hôtel Sarakawa. D’ailleurs le
docteur Fiadjoe responsable de la clinique Biasa serait sous d’énormes
pressions afin qu’il ne s’adresse à aucun média. A la clinique Biasa les
visites aux malades sont désormais réglementées.
Maurille Agbobli dans le mauvais rôle
Il n’est un secret pour personne que la famille Agbobli est partagée entre
l’opposition et le pouvoir. Parmi ceux qui sont actuellement dans le cercle du
pouvoir, nous pouvons citer Robert Dusseh, universitaire, conseiller
diplomatique de Faure et neveu de AKA et ensuite Maurille Edoh Agbobli ancien
ministre, membre du bureau politique du RPT. C’est donc ce dernier qui est
accusé aujourd’hui de dissuader la famille d’aller plus loin et précipite
par la même occasion l’enterrement de son frère. Alors que certains
évoquent encore une contre autopsie avec l’assistance des experts venus de
l’extérieur, les obsèques de AKA sont annoncées dans la foulée pour les 29
et 30 août prochain.
Faure tapis dans l’ombre manœuvre et joue au chrono
La mystérieuse mort de AKA ramène au devant de l’actualité la récurrente
question de l’impunité qui caractérise depuis 40 ans le régime du RPT.
Faure qui espérait noyer cette question de l’impunité dans une mascarade de
réconciliation après les fameuses consultations nationales se retrouve du coup
dans une situation embarrassante. Depuis le palais de la Marina, il tire sur les
ficelles. Comme par hasard le « leader nouveau » qui n’a jamais accordé le
moindre crédit à la presse togolaise invite subitement par une méthode peu
orthodoxe des journalistes des médias publics et privés à une discussion à
battons rompus à la présidence de la République. Certains journalistes (
médias d’Etat, radios et presses privées) se sont rendus donc ce jeudi à la
présidence de la République pour en ressortir plus tard avec des billets de
banque évalués en 200 000fcfa et 300 000fcfa par tête. Tout ceci, après une
longue discussion ennuyeuse arrosée de champagne. D’autres journalistes qui
ont pu déceler là, le piège de la corruption ont décliné l’invitation
présidentielle. Lorsqu’on situe cette discussion avec les journalistes qui
ces derniers temps sont très critiques vis à vis du pouvoir de Faure dans le
contexte de la disparition tragique de AKA on comprend aisément la manœuvre du
pouvoir qui consiste à clouer le bec aux médias en prenant habilement soin de
se donner le visage d’un président ouvert et préoccupé.
Une opposition réduite à de simples communiqués
Après la phase des communiqués de compassion certains responsables politiques
et associations de la société civile ont exhorté l’ensemble de
l’opposition à envisager des manifestions de rue dans le but d’exiger la
fin de l’impunité au Togo. Ces organisations ont été confrontées au refus
catégorique d’autres partis de l’opposition qui de par leur popularité
devraient servir de locomotive à cette initiative. Alors la question qui se
pose est de savoir si ceux qui pondent à longueur de journée des communiqués
sont sincères dans leurs propos ? Visiblement le leader du MODENA comme celui
du PSP qu’était Tavio Amorin ne dérangeait pas seulement le parti au pouvoir
par son engagement et ses débats mais aussi ses amis de l’opposition qu’il
croyait naïvement être ses frères. Aucune raison ne justifie aujourd’hui
l’inertie de cette opposition et de cette société civile qui jadis étaient
à l’avant garde de toute violation des droits de l’homme. La réalité est
que la société togolaise baigne désormais dans une corruption sans
précédent où des responsables insoupçonnés de certains partis actuels de
l’opposition émargent régulièrement dans le registre de Faure. Faure en
parvenant au pouvoir en 2005 au prix des milliers de morts a réussi un seul
coup celui, d’avoir mis l’opposition en lambeaux en enrôlant certains dans
son aventure gouvernementale et en renflouant les comptes en banque des autres
qui ne se contentent désormais que des communiqués. Voilà donc le drame qui
se joue devant nos yeux avec des acteurs qui font semblant d’être encore
opposants mais qui dans la réalité ont changé depuis leurs vestes. AKA
n’est pas seulement la victime du pouvoir RPT mais aussi d’une société
togolaise en manque de repères, de principes, où les hommes de valeurs qui
devraient servir de guide, de modèle sont crétinisés par un système pervers
et vicieux autrement, monsieur Djondo, le docteur Fiadjoe et le chauffeur
devraient déjà prendre la parole pour libérer leurs consciences et situer les
togolais sur les réelles conditions de la mort mystérieuse et tragique de AKA.
Tant que nous ne prendrons pas conscience de cette réalité, les Gnassingbé et
leurs suppôts de meurtriers auront encore de beaux jours devant eux.
Simon de Fanti, tultogo.com
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