[BDPalabres] Re : Lettre aux dictateurs africains...

GALLANT HOMME protected at yahoo.fr
Lun 25 Juin 17:08:29 EDT 2007


bien parle

--- Sylvain Ndong <protected at skynet.be> a écrit :

> > A vous dictateurs africains,
> > 
> > 
> > Vous qui aviez fait et faites encore malheureusement
> > le choix, au détriment de vos propres peuples, des
> > réseaux d'intérêts maffieux, qui vous aident à vous
> > maintenir au pouvoir contre une main basse
> > perpétuelle sur nos richesses nationales.
> > 
> > Vous devez vous souvenir que de tout temps, de toute
> > époque, dans l'histoire de vos aînés dictateurs, et
> > auxquels la plupart d'entre vous ont succédé, ce
> > sont ces mêmes réseaux d'intérêts tel la
> > Françafrique, qui ont toujours fini par les trahir
> > ou tout simplement lâché, au moment où leur utilité
> > arrivait à son terme. Ce sont donc ces mêmes
> > réseaux, que vous servez assidûment aujourd'hui, qui
> > vous lâcheront demain aussi, quand votre tour
> > viendra, comme nous le rappelle ici l'histoire :
> > 
> >  
> > Léon Mba                   (Gabon)          trahi
> > par la Françafrique en    novembre 1967
> > 
> > Bedel Bokassa            (Centrafrique) lâché par la
> > Françafrique en   septembre 1979
> > 
> > Ahmadou Ahidjo       (Cameroun)     trahi par la
> > Françafrique en    avril 1982
> > 
> > Goukouni Oueddeï    (Tchad)           lâché par la
> > Françafrique en   juin 1982
> > 
> > Hissène Habré            (Tchad)           lâché par
> > la Françafrique en   décembre 1990
> > 
> > Juvénal Habyarimana (Rwanda)        trahi par la
> > Françafrique en    avril 1994
> > 
> > Mobutu Sese Seko     (Zaïre) lâché par la
> > Françafrique en   mai 1997
> > 
> > La seule exception parmi ces « héros nationaux »
> > étant celle d'Abdou Diouf (Sénégal), qui a eu
> > l'intelligence et le courage d'accepter le verdict
> > populaire des urnes en mars 2000. Et c'est ce
> > courage, volte-face inespéré et salutaire de
> > dernière minute, qui lui permet d'être remercié
> > (pour beaux et loyaux services envers la
> > Françafrique) depuis cette date et jusqu'à ce jour,
> > comme secrétaire général de la Francophonie. Même si
> > il faut tout de même vous signaler que malgré cela,
> > son passé de dictateur n'a pas totalement été
> > effacé, en témoigne la récente et humiliante fouille
> > corporelle, malgré son titre de secrétaire général,
> > qu'il a subit dans un aéroport canadien en mai 2006.
> > Comme on dit, la réinsertion dans la société des
> > honnêtes gens, d'anciens dictateurs ou condamnés, ne
> > sera toujours pas chose aisée !
> > 
> > J'espère que vous, messieurs Omar Bongo et Sassou
> > N'guesso, les deux prochains dictateurs à être
> > éjecter par la Françafrique votre ancienne amour
> > contre nature - en témoignent toutes les plaintes
> > que cette dernière n'a cessé de « laisser passer » à
> > votre encontre à Paris tout au long de ce mois (du
> > jamais vu) - allez avoir l'ultime sagesse (avant que
> > d'être lâchés dans le vide comme des épaves vous
> > aussi) de vous retourner enfin vers vos peuples
> > respectifs, pour faire le choix de la Patrie, de
> > l'amour national, de l'intelligence et du réalisme
> > politique, qui consiste à laisser le bénéfice de nos
> > richesses à ceux envers lesquelles elle reviennent
> > au premier chef, c'est-à-dire votre peuple.
> > 
> > Toute obstination et tout orgueil seraient de nature
> > à accréditer un aveuglement et un manque
> > d'intelligence aberrants, qui poussent leur malade à
> > faire le choix de tourner la tête contre le sort
> > inéluctable qui vous est réservé même quand « vous
> > vous en sortez », et que subit en ce moment-même
> > votre compère du Libéria Charles Ghankay Taylor,
> > dans les geôles du tribunal international de La
> > Haye.
> > 
> > L'avenir ne vous appartient pas chers messieurs.
> > L'avenir appartient à votre peuple, qui reprendra
> > quoi qu'il en soit la destinée de ses terres en
> > main. Si il vous reste un minimum d'intelligence, au
> > mieux vous finirez comme Diouf, au moyen comme
> > Taylor, au pire comme Sese Seko ; car il n'y a que
> > ces trois itinéraires dans la marge d'action et le
> > parcours qui vous reste. Et pour être tout à fait
> > honnête avec vous, messieurs, parmi ces trois
> > possibilités, il n'y a qu'un seul qui ait un avenir
> > : celui qu'a emprunter Diouf, qui a su faire le
> > choix de l'alternance politique imposée par la
> > transparence des urnes, afin d'échapper à la mort
> > anonyme de Mobutu ou à l'humiliation de Charles
> > Taylor.
> > 
> > J'espère que mon message vous parviendra.
> > 
> > Votre compatriote,
> > 
> > Sylvain Ndong





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